Ce mercredi matin, 18 juillet, expulsion par la police des familles Roms de l’école Saint Joseph. Les ouvertures ont été murées par l’enseignement catholique.
Dès l’évacuation par les forces de police des Roms occupant illégalement l’école Saint Joseph des Fins, les responsables de l’OGEC (organisme de gestion) et de l’enseignement catholique n’ont pas perdu une minute . Les bétonnières se sont mises à tourner, les parpaings déchargés des camions pour murer les ouvertures.
À 8H30, sous l’autorité de Régis Castro, le chef de cabinet du Préfet, accompagné d’un huissier, une dizaine de policiers et deux agents de la PAF (Police aux frontières) ont investi l’école pour exécuter l’ordonnance d’expulsion. Ils ont découvert six Roms à l’intérieur des locaux : le couple Zoltan avec leurs deux enfants, Daniel et Bernardo, Danciu Ciurar, dit Ila, et une jeune adolescente.
Invités à récupérer leurs affaires, les Roms se sont retrouvés sur le trottoir.
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Ila, frappé d’une OQTF, a été arrêté par la PAF et emmené au CAR (centre administratif de rétention) de Lyon pour être expulsé en Roumanie. La jeune adolescente a été autorisée à rejoindre sa tante. La famille Zoltan, frappée elle aussi d’une OQTF, n’a pas été extradée. Un membre du collectif explique cette « clémence » par le recours suspensif établi par un avocat. Joint par téléphone, Régis Castro (dont vous trouverez l’intégralité de la conversation dans un prochain article), n’a pas la même explication : « Nous appliquons les dernières mesures gouvernementales interdisant de mettre des enfants en centre de rétention ». Une nouvelle OQTF leur a été délivrée ce matin.
Ce soir, la famille Ganéa, avec ses deux enfants, ne sait pas où elle dormira ce soir. Régis Castro refuse d’accorder un régime spécial d’hébergement : « Cette famille relève du droit commun et devra s’adapter aux offres d’hébergement données par le 115 ».
Les membres du collectif présents en petit nombre se sont concertés pour décider de l’action à mener.
Pour l’instant, Paul Garcin, directeur de l’enseignement catholique, n’a pas voulu s’exprimer