Les Roms perturbent la visite de François Bayrou invité par Jean-Luc Rigaut à Annecy

Le collectif de défense des familles Roms est venu fêter, à sa manière, la fin de campagne de François Bayrou vendredi dernier à Annecy.

Cette manifestation peu habituelle à l’occasion de la visite d’un candidat à la Présidence de la République s’explique par la présence du maire d’Annecy, Jean-Luc Rigaut, qui vient d’obtenir du Tribunal de Grande Instance une ordonnance d’expulsion des familles Roms d’un terrain appartenant en partie à la Ville.

Malgré un pas de charge dans les rues annéciennes pour serrer le maximum de mains possible, François Bayrou ne pu se dégager des manifestants portant une banderole avec l’inscription : « Halte à l’expulsion des Roms ! » :

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Un accueil que n’a pas dû apprécier le candidat, d’autant, si l’on en croit sa réponse à une question posée par librinfo sur la situation des Roms, réponse agrémenté d’un début de lapsus révélateur, il ne semble pas avoir été prévenu par le maire d’Annecy sur ce qui se passe à Annecy  :
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Le plus surprenant est l’intervention de Bernard Bosson – qui pourtant n’a plus de mandat politique – encourageant le dialogue avec la Mairie d’Annecy.

Aussi, pour calmer le jeu, une rencontre avec Marie-Noëlle Provent, première maire-adjointe, est proposée aux manifestants. Une rendez-vous manqué, puisque les membres de la délégation, le temps de revenir du centre Courier, sont arrivés après le départ de l’élue.

Depuis, la situation semble évoluer.

Ce lundi matin, l’évêché a accepté de recevoir une délégation pour explorer des solutions.

Une rencontre avec Marie-Noëlle Provent est toujours au programme.

Pendant ce temps, ne faisant pas confiance aux déclarations des élus et des représentants de la Préfecture, les membres du collectif restent vigilants, craignant une intervention à tout moment des forces de police.

Contacté par librinfo, Régis Castro, directeur de cabinet, n’envisage pas une intervention rapide. Une position attentiste qui pourrait s’expliquer par la situation politique intérieure incertaine. Si le 6 mai, la présidence de la République change de main, on peut s’attendre à un certain flottement au niveau des Préfectures quant aux décisions à prendre.

Auteur: gfumex

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