BIENNALE DU CINÉMA ESPAGNOL : une clôture en apothéose avec le grand prix « El idioma impossible » et la projection de « Todo lo que tù quieras »
Georges Alvarez avait bien fait les choses.
Pour présenter le palmarès, le Président du festival a voulu donner avec Sarah, Coline et Claire, un peu de cette mise en scène dont les festivals sont friands. Mais rassurez-vous, grâce au côté « improvisé », « bon enfant » de l’association, nous avons échappé à la mise en scène formatée, soi-disant « professionnelle » des animateurs rémunérés.
Le cinéma était bien au centre de la soirée avec la présence sur scène de Telmo esnal , le réalisateur basque de « Urte berri on, amona ! » , qui a reçu le prix du public, rejoint par Jorge Coira, auré-olé ! du prix à la résidence pour son film « 18 comidas »
Pour terminer en apothéose, le grand prix fut décerné, à la fois par le Jury « officiel » et le jury « jeune » – tout aussi officiel ! – à « El idioma impossible ». Un film puissant, qui nous absorbe, nous accapare, nous envahit en nous entraînant dans les bas fonds de Barcelone, le « Barrio chino » des années 80, avec la présence de Fernando, petit dealer, magnifiquement interprété par Andrès Gertrùdix.
Derrière cette fresque apocalyptique – où se mêle une population de marginaux, soumise à la drogue, l’alcool et le sexe – essaie d’émerger la pureté d’une idylle impossible entre Elsa et Fernando.
Un film magnifique où l’esthétisme, la poésie, nous donnent à partager l’univers de ces femmes et de ces hommes à la dérive. Une immersion telle que nous les rejoignons au cœur de leur souffrance.
Si nous ne pouvions voir ou revoir « El idioma impossible » dans la foulée, notre frustration disparut dès les premières images de « Todo lo que tù quieras », un film de Achero Mañas sorti en 2010.
« Tout ce que tu voudras » est l’engagement total de Leo pour sa fille Dafne confrontée à la perte subite de sa maman. Léo accepte de devenir la mère de Dafné, en luttant contre ses préjugés et l’hostilité de la société.
Un film admirable !