Le festival du cinéma solidaire : Quand les salariés de la coopérative espagnole FAGOR deviennent les patrons des salariés français de Brandt !

Fagor et Brand ? Cela vous fait penser à des marques d’électroménager, et vous avez raison.

Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que le groupe Fagor – coopérative phare de la Mondragon Corporacion Cooperativa, le plus grand groupe coopératif du monde, septième entreprise d’Espagne, dont le siège est en pays Basque espagnol – est une coopérative ouvrière industrielle qui a avalé le groupe Brand en juin 2005 pour créer le groupe Fagor-Brandt. Un rachat mal vécu par les salariés français qui ont essuyé un plan social de la part des ouvriers coopérateurs basques.

Le film « Les Fagor et les Brandt » de Anne Argouse & Hugues Peyret  retrace cette phase de l’Histoire sociale .

 

 

« Les Fagor et les Brandt » a été projeté le 29 novembre à la MJC de Novel, dans le cadre des Rencontres Solidaires, pour mettre en valeur l’Économie Sociale et Solidaire.

 

Les débats animés par l’équipe de SAVOIE-LÉMAN SOLIDAIRES, ont été à la hauteur de la qualité du film. À travers les échanges avec le public – trop peu nombreux – la discussion s’est polarisée sur la contradiction entre le projet généreux et social du système coopératif – où les salariés sont propriétaires de leur entreprise – et le système économique du marché capitaliste qui instaure une redoutable concurrence entre les entreprises dont les salariés des entreprises privées font les frais.

Manger ou être mangé !

C’est tout le dilemme du groupe Fagor qui, malgré son statut coopératif, est entraîné dans une course infernale au développement permanent, course imposée par la mondialisation du système capitaliste.

On assiste à un échange surréaliste entre des représentants syndicalistes BRANDT venus rencontrer leurs « collègues salariés », qui sont en fait leurs patrons gestionnaires d’une entreprise coopérative où les syndicats n’existent pas.

Mais peut-on encore parler d’économie sociale et solidaire pour une coopérative industrielle qui possède 16 usines réparties dans le monde produisant plus de sept millions d’appareils vendus chaque année ? Une solidarité pour les coopérateurs, mais à quel prix ?

Le réseau de l’économie Sociale et Solidaire en France (ESS).

Pourtant l’économie sociale et solidaire est un énorme creuset de petites entreprises locales.

Le film a permis aux organisateurs de parler des associations, des mutuelles et des coopératives, entreprises qui irriguent l’économie locale française. Présentes dans tous les domaines de la vie quotidienne, ces structures de l’économie sociale et solidaire représentent 10 % des emplois en France.

La Haute-Savoie : un réseau de l’économie sociale et solidaire dynamique

Selon les organisateurs, ce réseau, composé de 1 722 entreprises représentant 9,8 % de l’emploi sur le département, salarient 23 206 personnes.

C’est pour que nous connaissions l’importance de l’activité économique de l’ESS, que ces soirées-débat sont organisées sur Rhône-Alpes.

« Les rencontres solidaires font leur cinéma ».

À nous d’écrire une suite au scénario !

Auteur: gfumex

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