Un magnifique regard sur les Rroms et les gens du voyage !
Pari gagné pour le collectif organisateur du premier festival des gens du voyage en Haute-Savoie. Un pari d’autant plus risqué que cette population, victime d’ostracisme, est souvent stigmatisée. Pour ne rien arranger, au même moment, éclate une polémique déclenchée par des élus, pour déloger des familles de grand passage qu’ils accusent d’avoir occupé illégalement un terrain d’accueil sur Perrignier.
Heureusement que dans les allées du parc d’exposition de La Roche sur Foron, règne une ambiance de fête, rythmée de musiques tziganes, où Gitans, Manouches, sindis, Rroms, gadgés* se rencontrent, échangent leurs points de vue, s’apprécient.
Pour rappeler que les Rroms et les gens du voyage étaient détenteurs de savoir-faire, une démonstration d’étamage était offerte aux visiteurs, démonstration que vous verrez très rapidement sur librinfo.
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Après un premier contact chaleureux, tous se retrouvent au sein de plusieurs ateliers : sur l’historique des populations Tziganes confrontées au génocide nazie, sur la situation des familles Rroms vivant en Haute-Savoie et sur les difficultés de nombreuses familles des gens du voyage souhaitant se sédentariser en Haute-Savoie, dans des conditions de logement décentes et pérennes.
Michel Thabuis, maire de La Roche sur Foron, ne cache pas les obstacles dressés pour empêcher ce festival, et sa détermination pour qu’il ait lieu :
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Sur la question du génocide, nous avons interviewé Mariane, l’animatrice de l’atelier, interview que vous retrouverez dans librinfo.
La situation des familles Rroms et la difficile sédentarisation des familles des gens du voyage en Haute-Savoie : deux problématiques centrales du festival
Pour lancer le débat sur la population Rrom, un documentaire tourné par librinfo74 et la Voix des Allobroges : http://www.librinfo74.fr/2011/06/enquete-sur-les-familles-rroms-du-bidon-ville-de-cran-gevrier/
sur la situation des Rroms dans la région annécienne est projeté en début de séance.
Des adhérents de ATD Quart Monde et de la Pastorale des Migrants interviennent pour préciser les conditions exécrables dans lesquelles vivent ces familles et donnent des nouvelles fraîches de leur situation. 
Fait exceptionnel, des Rroms d’Annecy sont venus témoigner en direct des tracas administratifs et policiers dont ils font l’objet régulièrement.
Un deuxième documentaire, toujours réalisé par librinfo74 et la Voix des Allobroges, est projeté en début de l’atelier sur l’habitat adapté pour les gens du voyage en voie de sédentarisation , avec la participation d’élus,
dont Jean-Pierre Buet, maire de Viry,
Jean-Michel Thénard, maire de St Julien, Michel Amoudry, vice-Président de la Communauté de commune d’Annecy chargé des gens du voyage,
et le sénateur, Pierre Hérisson, Président de la commission nationale consultative des gens du voyage.
Au cours de ce débat un peu confus où deux problématiques auraient dû être bien identifiés : celle des politiques européennes et celle, plus « terre à terre » des familles résidant dans notre département qui attendent des réponses très concrètes de la part des maires et des représentants des syndicats inter-communaux. Le film avait cette prétention en abordant les situations des familles Bérini, Neuville, Adel et Reinhardt sur le bassin annécien, et celles des familles Reinhardt et Ledren, sur Cranves-Sales.
Michel Amoudry a pu défendre la politique de création des terrains d’accueil familial de la C2a, politique un peu mise à mal dans le film. On peut regretter qu’il n’ait pas eu tout le temps de développer ses arguments. On peut regretter également l’absence du débat des familles des gens du voyage de la région annécienne et celle de la Région annemassienne. Par contre, étaient présentes de nombreuses familles venant du Chablais qui, elles, n’ont pas eu beaucoup l’occasion de s’exprimer.
Ce n’a pas été le cas de cette habitante de Passy, qui a exposé d’une façon directe les difficultés pour 6 familles du voyage en voie de sédentarisation, désirant obtenir un habitat adapté dans un environnement correct :
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Nous ne manquerons pas de joindre ces élus pour connaître leurs points de vue.
Devant ces situations vécues autant par les familles Rroms que par celles des gens du voyage, Alain Daumas, Président de l’Union française des Associations Tsiganes, s’insurge contre les politiques frileuses menées, aussi bien par l’État que par beaucoup d’élus locaux vis à vis des gens du voyage et des Rroms :
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Cette analyse prend tout son sens quand on écoute la témoignage sensible d’Henri Munk, qui revendique le droit de voyager en toute tranquillité et sécurité, alors qu’il doit être chassé du terrain qu’il occupe :
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* gadgés : les non-Tsiganes
