Françoise Camusso, maire de Seynod : « venir au secours de personnes en difficultés, en situation régulière ou non, c’est un devoir du cœur. »
Nous avons évoqué la situation de familles Roms installées dans un bidon-ville sur la commune de Cran.
(voir article sur librinfo74 : Un bidonville à Cran-Gevrier occupé par huit familles Roms)
Dans son interview, Raymond Vindret, Maire-adjoint communiste de Cran-Gevrier chargé du logement, se déclare impuissant pour régler cette situation, situation qu’il trouve humainement insupportable. Apprenant que des enfants sont scolarisés à l’école de Barral sur la commune de Seynod, Raymond Vindret renvoie la balle à Françoise Camusso, conseillère générale et maire de cette ville, considérant que c’est à elle à régler le problème.
(voir article sur librinfo74 : Confronté au bidonville des Roms, Raymond Vindret, maire-adjoint communiste de Cran-gevrier chargé du logement, n’a pas de solution : « c’est à l’État et au Conseil Général à assumer leurs responsabilités »)
Jointe par téléphone, le maire de Seynod ne souhaite pas polémiquer sur des questions aussi sensibles humainement, mais aurait souhaité que le maire de Cran prenne contact directement avec elle pour essayer de trouver ensemble une solution.
Elle réagit d’autant plus mal à cette « pique Cran-Gevrienne » – considérant ne pas à recevoir de leçon en la matière – qu’elle trouve régulièrement des solutions d’hébergement sur sa commune pour des familles en difficulté, en particulier celles avec des enfants : « Dernièrement, j’ai été sollicitée par Michel Bois de la Pastorale des migrants pour trouver une solution d’hébergement pour une famille « Roms ». Comme nous avions un logement disponible sur la commune, nous avons pu les héberger. Je n’ai pas à me poser de questions si cette famille est en situation régulière ou non. Dès qu’il y a des enfants, nous devons tout faire pour trouver une solution. Mais je ne peux pas accueillir toutes les familles en difficulté. Ce n’est pas un problème « gauche/droite. Nous devons trouver ensemble – quels que soient nos clivages politiques – une réponse humaine pour accueillir des familles en détresse. »
« Pour les familles Roms installées au Pont neuf, dont je ne connais pas les conditions d’installation, j’ai accepté, à la demande de Michel Bois, de scolariser les enfants et de leur assurer un repas chaud à la cantine. Je vais demander à mes services d’aller sur place pour rencontrer ces familles. »