8 Mars 2015 : Les femmes du continent africain à l’honneur à la salle Honoré de Cran-Gevrier
Comme chaque année, le comité d’action mutualiste « 8 Mars » organise un moment débats/ateliers qui se termine par un repas convivial. Pour cette édition, des femmes du continent africain sont venues à cette rencontre. Étaient aussi présentes des associations de réseau de solidarité comme Artisans du Monde.
Ce fut l’occasion d’entendre leurs témoignages, leurs revendications, de s’interroger sur les stratégies de lutte pour construire leur émancipation.
Un dispositif permit aux personnes de prendre parole, de dénoncer des situations inacceptables, portant atteinte à la dignité, ne respectant pas les droits fondamentaux. Les échanges furent vifs et sans concession. Même ici sur notre territoire, le constat est accablant. Alors, comment faire face aux inégalités, aux discriminations, au développement de la précarité avec l’accentuation de la crise économique, donc du chômage, de la pauvreté et de la précarité?
La liste qui fut dressée atteste de l’ampleur des problèmes. On ne peut rester sans réponse face à des questions comme : Que faire, face aux engagements reniés de ce gouvernement, aux pressions de l’UE et des divers traités d’échanges commerciaux du système néo libéral, des réformes successives rognant de plus en plus nos droits, sans consultation des citoyennes et citoyens?
Nous avons regretté de n’être pas suffisamment nombreuses et nombreux pour créer des alternatives, construire une « conscience collective, des modalités d’actions », car on assiste de plus en plus à une marchandisation du monde au profit des banques et des multinationales , en particulier dans le champ de la santé.
Les mutuelles ont beaucoup de mal à faire face à ces situations. Cela se traduit par des inégalités d’accès aux soins médicaux en particulier pour les femmes, même sur notre territoire (déserts médicaux, restrictions budgétaires drastiques des hôpitaux publics, dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents au profit du secteur privé, délais d’attente trop longs pour certaines pathologies, absence de certaines spécialités qui obligent à des déplacements longs et coûteux …) Concernant les personnes en grande précarité, il a été fait état du refus de certains médecins de soigner certain(e)s patient(e)s possédant la carte CMU. Cela provoque une dégradation de la qualité de vie et les femmes en sont les premières victimes.
L’urgence est à la mobilisation de toutes les forces syndicales et mutualistes, alors que les évasions fiscales ne font que croître enrichissant une minorité arrogante qui veut anéantir le Code du Travail, nos droits et acquis sociaux de 1945 nés durant la Résistance. Vaste chantier qui a besoin de l’engagement de toutes et tous pour qu’égalité et accès aux soins puisse être effectif en particulier pour les femmes et pas seulement évoqué chaque année le 8 Mars, mais tout au long de la vie!
Colette Charlet.
