La Préfète et la secrétaire générale de la Préfecture vont appliquer la décision de justice d’évacuation des 70 Roms installés à Annecy aux Ilettes en bordure du fier chemin des carrières, ce mercredi 29 octobre, suite à la plainte déposée par le propriétaire.

Un deuxième lieu à proximité devrait être également évacué.
Situé dans un hangar appartenant au même propriétaire, cet endroit serait un lieu de trafic de voitures et de drogue. Son évacuation serait prévue le même jour par décision de justice.
Le camp Rom installé depuis de nombreuses années, déjà évacué en 2019.
Les familles Roms ont construit des baraques pour se mettre à l’abri. Sur les 70 personnes, on dénombre 14 mineurs, 2 femmes enceinte et 3 enfants de moins de 3 ans
Le département refuse de s’occuper des enfants dont c’est la compétence. Sollicité par la ville d’Annecy, le président Martial Saddier a répondu « qu’il n’a pas à s’occuper des enfants puisqu’ils ont des parents”.
Pas de ramassages d’ordures ni de toilettes dans le camp des Roms
Les ordures s’amoncellent aux Ilettes et les WC sont en pleine nature
La ville d’Annecy est consciente de la situation et n’a pas obtenu de l’agglomération l’évacuation des ordures. Le grand Annecy considère que les taxes ménagères n’ont pas été payées. En attendant, la ville a commandé une benne à ordure. Celle-ci ne sera plus d’actualité avec l’évacuation du camp le 29 octobre. Annecy a eu des difficultés pour imposer des toilettes sèches.
La ville devra détruire les baraques des Ilettes
Dans une rencontre avec la ville le 17 octobre, la Préfecture a confirmé qu’elle se charge d’évacuer les familles par les forces de l’ordre le 29 octobre.
La secrétaire générale a répondu que seule la sécurité l’intéressait et qu’elle n’avait pas à se soucier de l’aspect humanitaire.
La préfecture a demandé à la Ville de détruire les baraques pour retrouver le terrain d’origine.
Aucune solution de relogement pour les Roms
Afin d’anticiper l’évacuation du 29 octobre, les militants de la Ligue des Droits de l’Homme, ont conseillé aux familles de partir.
Mais pour aller où ?
Le centre d’hébergement d’urgence de Novel de 40 places, au titre du 115, n’ouvre que le 1er décembre 2025.
Une vingtaine de places financées par la ville réservées aux femmes isolée et enfants seront disponibles le 1er novembre.
Le camp de la Croix rouge, des conditions de vie exécrables.
On peut s’attendre que la plupart des Roms viennent rejoindre leurs coreligionnaires dans le camp de la Croix Rouge située à Vovray.
Une élue d’Annecy et la sous préfète en charge des bidon-villes sont horrifiées des conditions de vie de ce camp infesté par les rats au milieu d’un terrain boueux. Des pièges à rat ont permis d’améliorer la situation. Les ordures sont recouvertes de planches.
L’autre possibilité est que ces familles occupent des squats bien identifiés sur Annecy.

