Telle une horloge annuelle, les manifestants du 1er mai à Annecy étaient rassemblés devant la salle Pierre Lamy. Une tradition ancrée par la CGT depuis des années appelant les autres syndicats à la rejoindre pour afficher l’unité syndicale.
Une unité à géométrie variable avec l’absence de la CFDT.
On répondu présents, la FSU, Solidaire, FO, et de nombreux partis politiques comme les insoumis, le PCF, le NPA, LO…
Pour ne pas déroger à la tradition, les prises de paroles syndicales de la CGT, de Solidaires et de la FSU firent le bilan de plus en plus catastrophique de la régression sociale et des attaques de plus en plus insupportables contre la liberté d’expression.
Samia Bruas-Chetibi, de l’UL CGT, rappelle que le gouvernement a accordé 157 milliards d’aide aux entreprises entre 2022 alors que de nombreuses dispositions réduisent le pouvoir d’achat des salariés et des retraités.
Une solidarité avec tous les peuples opprimés dans le monde
Mais pour la CGT, le 1er mai ne se limite par aux attaques sociales en France, mais dénonce toute les atteintes aux libertés dans de nombreux pays, où des peuples sont soumis aux dictatures, comme le peuple kurde, ou meurent sous les bombes israéliennes.
Le représentant de Solidaires appelle à faire du 1er mai une journée de solidarité internationale. Face à la précarité croissante chez les jeunes, les femmes, les chômeurs, Solidaires demande des mesures pour assurer des conditions de vie dignes pour toutes et tous.
Devant la politique d’austérité du gouvernement, l’heure est à la mobilisation
La représentante de la FSU a confirmé les propos de la CGT en soulignant que les actionnaires continuent à amasser des dividendes record et que la gouvernement multiplie des milliers d’économie budgétaire avec 24 milliards de coupe budgétaire sur 2024. Devant la politique d’austérité du gouvernement réduisant le pouvoir d’achat des salariés du service public, la FSU appelle à poursuivre la mobilisation.
Une manifestation digne, non ”fourre tout”
Le 1er mai n’était pas une manifestation ”fourre tout”.
La présence des inspecteurs du travail, contestant la fermeture le vendredi des bureaux de la direction du travail à Cran, des enseignants de la FSU dénonçant le choc des savoirs, des citoyens dénonçant le massacre du peuple palestinien de Gaza, ne constituent pas un ”fourre tout”. Ces manifestants sont porteurs de l’ensemble des injustices vécues par tout citoyen du monde, qu’il soit salarié, habitant d’un pays soumis aux dictatures…
600 manifestants, nombre certifié
Seul à compter les manifestants, soucieux de donner des chiffres véritables, librinfo a dénombré 600 participants et non entre 400 et 500.