Rassemblés devant la chambre d’agriculture, à l’appel de la confédération paysanne et de la Coordination rurale, 450 personnes sont venues manifester leur soutien et leur solidarité à ces éleveurs dont les troupeaux ont été abattus alors qu’une à deux bêtes seulement avaient été infectées par la dermatose nodulaire contagieuse.
De nombreux éleveurs, dont les troupeaux ont été abattus, ont tenu à témoigner
Cette initiative syndicale avait pour but de manifester la solidarité et le soutien aux éleveurs par une mobilisation populaire, mais surtout dénoncer les mesures inhumaines imposées pat les services de l’État.
Le plus grave pour eux est que la chambre d’agriculture, gérée par la FDSEA, a préféré relayer le discours préfectoral qui a imposé les abattages totaux des troupeaux infectées par la Dermatose.
De nombreuses prises de parole des représentants de la conf et de celui de la coordination rurale ont rappelé l’historique de la crise sanitaire qui a touché de nombreuses exploitations et conduit à l’abattage de 1200 bêtes.
Confédération paysanne et Coordination rurale, frères ennemis réunis pour la bonne cause
On peut être surpris par la présence de la Conf au côté de la Coordination rurale, connaissant leurs positions totalement opposées sur les stratégies syndicales à mener. Si la confédération est très proche de la gauche, à contrario la coordination rurale penche à droite, voire à l’extrême droite. Mais devant la situation de crise exceptionnelle qui touche les éleveurs, ces syndicats ont considéré qu’il fallait présenter un front commun face à l’État et à la FNSEA.
Lors de la réunion qui s’est tenue à la Préfecture, ils ont pu tenir le même discours face à la Préfète, ce qui a renforcé leur détermination.
Cette réunion n’a pas répondu à leurs attentes, car la Préfète n’a pas écarté des abattages totaux si la maladie devait resurgir.
Ces syndicats lui on fait comprendre qu’en cas d’abattage total, ils s’opposeront par tous les moyens.
Face à la chambre d’agriculture tenue d’une main autoritaire par la FDSEA, ces syndicats considèrent qu’ils représentent la majorité des éleveurs