2014, l’été de tous les carnages.
Pendant que l’État d’Israël poursuit méthodiquement le génocide des palestiniens, assassine des enfants, prive les habitants de Gaza d’électricité, d’eau et d’aliments, le djihad islamique continue d’envahir l’Irak et de tuer sauvagement tout ce qui ne se soumet pas à sa foi.
Au même moment l’Ukraine se déchire entre pro-européens et pro-russes.
Ces trois cas ne sont malheureusement que des exemples entre autres conflits sanglants actuels.
Certes, il semble qu’ il n’y ait pas de rapport entre ces carnages, l’un ne justifie ni ne compense l’autre. Simple simultanéité ?
On croyait la barbarie vaincue par des siècles de civilisation, il nous faut déchanter d’autant plus que dans ces bains de sang nous ne sommes pas de simples témoins qui auraient le droit de juger.
Ce ne sont pas seulement des religions qui opposent leurs fanatismes : juifs contre musulmans, musulmans contre chrétiens. Même si les croyances peuvent en effet jouer leur rôle malfaisant chez les naïfs ou les cyniques :
l’État d’Israël ne se réclame-t-il pas du don que fit leur dieu aux juifs de la terre promise il y a quelques millénaires ?
Les musulmans ne revendiquent-il pas de suivre l’injonction de leur prophète d’étendre au monde entier le califat et d’y faire sévir la « charia »
comme les chrétiens prétextèrent de la mission que leur confia Jésus pour coloniser par la force tout ce qui ne connaissait pas encore leur « bonne nouvelle » ?
Les religions ont toujours été de bons moyens au service des puissants pour faire marcher les crédules voire, comme aujourd’hui, les faire s’entre-tuer ? Que de haine elles ont suscitée ! Que de barbarie ! Il n’y a pas de doute que si un dieu existe, il doit être désolé au spectacle des abominations inhumaines que les humains commettent en son nom.
Mais la religion n’est pas toujours nécessaire pour déchaîner la violence. Le nationalisme fait parfois l’affaire. Chaque peuple a tendance à se considérer comme appelé à dominer, ( le narcissisme infantile ne se résorbe jamais complètement), et à considérer les autres peuples comme inférieurs et propres à l’esclavage. Le fascisme n’est pas réservé aux religions et peut s’en passer, le culte de soi en tient lieu suffisamment.
Derrière tous ces infantilismes prolongés se jouent les véritables forces du pouvoir, non moins débiles mais plus malignes.
Car les intérêts économiques se jouent des croyances pour les mettre au service de leur impérialisme.
Car si les hommes se distinguent réellement, c’est par leurs conditions et non par leurs opinions.
Il y a toujours les« maîtres » qui possèdent et dominent et les « esclaves » qui obéissent et sont dépossédés de leurs biens et de leur droit.
N’oublions pas que, quels que soient les rideaux de fumée qu’utilisent les dominants pour cacher leurs exactions (fumée des idéologies), ce sont eux qui saignent les autres humains en les privant de tous les moyens de vivre dignement, matériellement et spirituellement, en s’accaparant les richesses sans se soucier des dégâts qu’ils occasionnent tant à la planète que nous habitons ensemble qu’à la majorité de ses occupants.
Ce n’est pas un hasard si les États-Unis et l’Union Européenne laissent massacrer les gazaouis mais interviennent (une fois de plus) en Irak comme ils sont intervenus en Afghanistan, en Libye, au Mali…
Ce n’est pas un hasard si les médias occidentaux accusent a priori les Russes d’être les fauteurs de trouble en Ukraine.
Ceux qui tiennent l’économie du monde ou qui aspirent à la tenir entre leurs mains n’ont que faire d’enfants massacrés ou de population déportée et décimée si leurs intérêts sont engagés.
Ce sont nos gouvernements qui, au service non du peuple mais de quelques cumulards qui confisquent les richesses, entretiennent les carnages.
Ce sont nos gouvernements, c’est nous qui les avons choisis.
