1er mai pluvieux, 1er mai heureux, mais pour faire quoi après ?
1er mai 2015
Le cortège d’Annecy, comme partout ailleurs dans notre pays, n’était pas nombreux et sans unité syndicale. Certes, la pluie y était pour quelque chose, mais, cela n’explique pas tout : la situation économique se dégrade et, de l’avis des syndicalistes, le gouvernement reste sourd et aveugle.
Il est aussi à noter que se retrouvaient les militant(e)s les plus convaincu(e)s. À de rares exceptions au sein des organisations syndicales, peu de jeunes étaient présents dans le cortège.
Réagir contre la propagande néo-libérale répandue par les grands médias
Les manifestants avaient en mémoire la journée d’action du 9 Avril. Ils étaient nombreux à s’être mobilisés face à la politique d’austérité d’Hollande et Macron, aux menaces grandissantes du Grand Marché Transatlantique( TAFTA/TISA)…
« Cette politique d’austérité porte un coup sévère à nos droits fondamentaux dans de nombreux champs et vont restreindre durablement les libertés : Les grands médias au service des politiques néo libérales s’empressent de répandre l’idée qu’il n’y a pas d’autre alternative aux projets mis en œuvre », expliquent des manifestants.
Au travers des discussions, on sentait une grande inquiétude face à la difficulté de réagir, de bâtir des perspectives sur le long terme de manière plus conséquente et dynamique.
Les salariés s’ interrogent sur les pratiques syndicales.
« Mais qu’avons-nous fait pour en arriver là ? »
Cette interrogation est relayée par Naomi Klein, dans son ouvrage : « Stratégie de choc , la montée du capitalisme du désastre »… (et qui date de 2008). En lisant son ouvrage, on comprend mieux pourquoi s’installe la résignation, l’esprit de fatalisme et chacun, chacune tente alors de sauver sa peau.
Comme pense une minorité de militant(e)s « il nous faudra imaginer autre chose que des défilés dans les rues pour sortir de cette situation, construire un rapport de force face aux forces obscures et dévastatrices de ce capitalisme. Il y aura aussi la nécessité d’apprendre à penser autrement, sortir de la logique de domination, de la mise en concurrence des individus pour nous réapproprier nos moyens de lutte de classes par la solidarité et la coopération. »
Point n’est besoin d’attendre que l’on soit adulte, il y a aussi des pratiques qui permettent d’apprendre aux enfants d’apprendre à devenir des acteurs des changements. L’éducation populaire nous en a donné les preuves.
Il n’y a pas de réponses toutes faites, sortons du monde de l’entre soi, pour savoir imaginer des possibles !
Tout un programme !
Colette Charlet
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