1917 un film d’animation sur la révolution d’octobre desservi par un manque de sous-titrage en français
Il en aura fallu de l’abnégation pour celles et ceux qui n’entendent rien à l’allemand et qui déchiffrent maladroitement l’anglais sous-titré pour supporter les 1 heure 19 minutes et 30 secondes de ce long métrage allemand réalisé par Katrin Rothe.
Non pas que ce film soit dénué d’intérêt dans son rapport aux techniques de l’image qui utilisent le papier découpé, les séquences filmées de la Révolution russe de 1917. Des techniques intéressantes devenues classiques aujourd’hui, et qui résistent à la vague du numérique commercial imposé par les grandes entreprises mondiales du film d’animation.
Nous qui sommes nourris par les leçons d’histoire traditionnelles, ce film nous donne à penser différemment à travers le regard des intellectuels et des artistes, comme Maxime Gorki, Kasimir Malévitch, ou Vladimir Maïakovski, qui ont participé à leur façon à la destruction du régime sanguinaire et féodal de l’empire tsariste pour instaurer une société socialiste répondant aux aspirations d’égalité et de justice sociale tant espéré par un peuple russe écrasé par des siècles de misère.
Toute révolution libératrice sera toujours portée par une courant artistique novateur et libérateur qui permet de se libérer des liens tentaculaires idéologiques tissés par les forces réactionnaires qui font de l’être humain un idéal à détruire.
Si sa projection ne nous a pas permis d’apprécier ce film à sa juste valeur, il nous aura permis de nous remémorer les vers de Jean Ferrat dans sa chanson « Je ne chante pas pour passer le temps » :
Mon Dieu mon Dieu tout assumer
l’odeur du pain et de la rose
le poids de ta main qui se pose
comme un témoin du mal d’ aimer
le cri qui gonfle la poitrine
de Lorca à Maiakowski
des Poêtes qu’on assassine
ou qui se tuent pourquoi pour qui
Je ne chante pas pour passer le temps
Rediffusion du film : jeudi 19 h à Pathé 5
