Anciens et nouveaux résistants, dans un même élan de fraternité et de solidarité avec les citoyens du plateau des Glières

La bienveillance du ciel enveloppait les centaines de citoyens fidèles au rassemblement des Glières.
Un rendez-vous que beaucoup d’entre-eux n’auraient voulu manquer pour rien au monde.

Depuis 2008, où Stéphane Hessel lançait son « Indignez-vous » historique, chaque année l’émotion partagée entre ces milliers de citoyens et ces résistants d’hier et d’aujourd’hui est toujours intacte.
En 2017, c’était Philippe Pascal, inspecteur de l’Urssaf qui fondait en larme après son discours, remué par cette histoire douloureuse qui revenait à la surface.

Cette année 2018, ces résistants d’aujourd’hui, dont le combat est vécu à fleur de peau, devant cette foule reconnaissante et admirative, n’ont pu retenir leur émotion.

C’est le cas de Karim Ben Ali et de Anne-Sophie Pelletier

Karim Ben Ali Lanceur d’alerte

Karim Ben Ali, ce chauffeur routier a eu le courage de dénoncer cette « saloperie » que son entreprise l’obligeait à faire en déversant de l’acide dans la nature. C’est pour préserver l’avenir de ses enfants, qu’il a décidé de nous alerter, avec en prime la perte de son emploi, des attaques directes de sociétés internationales relayées par la justice et le pouvoir en place. Sans compter les insultes crachées à la figure par ses collègues qui veulent garder leur emploi, acceptant toutes les compromissions.

Anne-Sophie Pelletier et Annette Beaumanoir

C’est Anne-Sophie Pelletier, cette jeune salariée de l’EHPAD des Opalines dans le jura, qui a tenu avec ses camarades 117 jours de grève pour gagner de meilleures conditions d’accueil pour leurs personnes âgées qu’elles chérissent. Comme elle l’affirme dans son intervention à la Tribune « mon métier c’est une vocation pour apporter tout ce dont nos anciens on le droit d’attendre de nous ». C’est ce qui les a fait tenir autant de jours de lutte car « nous nous battons d’abord pour obtenir plus de personnels afin que nous puissions avoir le temps de les aider et de les aimer ».

Jean Clavel

C’est Annette Beaumanoir et Jean Clavel, résistants et défenseurs du peuple algérien, qui ont rappelé les liens indéfectibles entre résistance d’hier et d’aujourd’hui.

Jean Villeret

C’est Jean Villeret, déporté et ami de Walter Bassan, qui a su, au sommet de ses 95 ans, raviver notre mémoire avec un magnifique humour.

Cédric Herrou

Cédric Herrou, dans le style décontracté des nouveaux paysans, a tout simplement aidé des familles de migrants à passer la frontière en toute sécurité, devenant ainsi des délinquants pour avoir porté assistance à des personnes en danger.

Dominique Huez

C’est Dominique Huez, ce médecin du travail, résistant, engagé dans une bataille judiciaire avec le société Orys. Il en profite pour dénoncer l’ordre des médecins, « officine digne du régime pétainiste ».

Lorette Magnin a manifesté toute son affection à son compagnon Didier, ancien Président du CRHA, disparu en octobre 2017, évoquant sa vie militante dont toute l’énergie fut puisée dans le creuset de mai 68 à Annecy.

Gilles Perret

Gilles Perret, dans un bel hommage à son ami Walter Bassan, a laissé couler ses paroles portées par l’amitié et le respect qui le liait à ce magnifique résistant. Walter a vécu son existence simplement, porté par ce désir permanent de nous permettre de vivre des jours heureux.

Auteur: gfumex

Partager cet article :

2 commentaires

  1. C’est aussi Lorette, épouse de Didier Magnin, premier président du collectif Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, décédé la même année que Walter, et qui lui a rendu l’hommage que nous lui devons

    Répondre
  2. Salut
    Il est malheureusement fréquent dans les énumérations, d’oublier une personne.

    Pour avoir côtoyer et admirer ce type merveilleux qu’était Didier Magnin qui fût celui qui sut rendre visible et audible le rassemblement des Glières et qui remit, avec l’association, au goût du jour le programme du CNR « Les Jours Heureux » je tiens à dire que l’hommage rendu par Lorette m’a beaucoup touché.
    Il y a peu de personnes qui aimantent autant la sympathie, la vivacité d’esprit de Didier, son courage, sa clairvoyance, ses engagements politiques de citoyen et son humour qui lui aurait fait dire:

    « tu vois! ma légende est en construction, je suis dans l’oubli »

    Merci Lorette d’avoir pour un temps court, fait revivre ce pétulant bonhomme, en ce lieu où de nombreuses fois il prit la parole.

    Christian Ferrier

    Répondre

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.